Saint-Georges et le Dragon : la Légende
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Saint-Georges, Saint Patron du Royaume-Uni, est probablement le plus connu des Saints Chrétiens. Il fut également Saint Patron de plusieurs autres contrées, tel que le Portugal, la Géorgie, la Lituanie ou encore la Grèce.
Il est au cœur d'une histoire extrêmement célèbre : la légende de Saint-Georges contre le Dragon. C'est son fait de gloire ultime. Cette histoire a inspiré de très nombreux artistes au cours des différentes époques.
Mais ce n'est pas son seul coup d'éclat ! Dans cet article, nous allons d'abord voir qui était Saint-Georges, puis nous focaliser sur son combat contre le Dragon. Commençons !
1. Saint-Georges
A. La genèse
D'après certains récits, Saint-Georges fut un contemporain de la fin du 3ème siècle après J.C.
Il fut né en Cappadoce, région située dans la Turquie d'aujourd'hui. Il aurait hérité de la foi Chrétienne de ses parents.
D'après certains, à la mort du père de Saint-Georges, sa maman serait rentrée dans sa ville de naissance, en Palestine, accompagnée du petit Saint-Georges.
B. Saint-Georges, le contestataire
D'après le mythe, Georges de Lydda, qui deviendra Saint-George par la suite, était soldat dans l'armée Romaine. Il s'éleva jusqu'au grade de tribun.
Il protesta avec vigueur contre la persécution des Chrétiens organisée par l'empereur Dioclétien, au début du 4ème siècle. En effet, en 1 mois, 22 milles d'entre eux furent martyrisés. Beaucoup de Chrétiens, ayant peur, renièrent leur fois.
Observant tous cela, Saint-Georges quitta ses fonctions militaires, pour signifier sa contestation. Il jeta ses habits de chevalier et vendit tout ce qu'il possédait. Il redonna les sous aux pauvres.
Quant Saint-Georges refusa l'ordre de s'en prendre aux Chrétiens, l'empereur se mit dans une colère terrible.
C. Saint-Georges, le martyr Chrétien
Dioclétien commanda alors à ses hommes d'embastiller et de torturer à coup de barre de fer, le réfractaire Saint-Georges, afin lui faire abandonner sa Chrétienté.
Ayant la tête dure et la foi bien ancrée, le Saint n'en démordis pas : il était Chrétien ! La nuit du même jour où il fut torturé, le Seigneur se dévoila à lui et apaisa ses souffrances.
Saint-Georges résista à plusieurs tentatives d'empoissonnements, à tel point que cela impressionna le sorcier qui en était à l'origine. Il demanda même à Saint-Georges de le faire devenir Chrétien.
Saint-Georges fut placé sur une roue qui écartèle, mais il en sorti intact. Ce fut la machine qui fut cassée ! Il fut ensuite introduit dans un chaudron rempli de plomb fondu. Mais, cela lui était tout à fait confortable. Un bon bain, en somme.
Saint-Georges fit croire à l'empereur qu'il allait se convertir aux divinité païennes. Mais, sur place la publique, au moment fatidique, il implora le Seigneur Chrétien. Alors, le feu frappa les temples, les prêtres et les idoles païennes. La terre s'ouvrit et absorba les restes.
L'empereur furieux, fit décapiter le récalcitrant Saint-Georges. Mais, juste après, l'empereur et ses serviteurs furent tués par la colère du ciel.
Mais, pas si vite. Revenons quelques années en arrière, et observons à la loupe son plus grand fait de bravoure : son combat contre le dragon.
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2. Saint-Georges contre le Dragon
S'il y a bien un fait qui a démarqué Saint-Georges de ses frères d'armes, c'est son affrontement contre le Dragon.
La version la plus célèbre de cette mythologie réside dans la Legenda Aurea (Légende dorée). Elle fut rédigée par l'écrivain Italien et architecte de Gênes, Jacques de Voragine.
A. Le contexte
Dans ce conte de la légende d'or, Saint-Georges, ayant pris connaissance des malheurs qui arrivaient aux habitant de Silène (ville se situant dans une province Libyenne), s'y serait rendu.
En effet, un étang s'étendait à proximité de cette cité. À l'intérieur de celui ci, se trouvait un terrifiant Dragon, qui terrorisait toute la région. Chaque fois qu'il s'approchait de la ville, il empoisonnait les gens avec son venin.
Pour que cette monstre ne s'en prenne pas à eux, les habitants lui donnaient de quoi se remplir le ventre : 2 beaux moutons par jour !
Mais, un jour, il n'y avait plus de brebis ... et là, ce fut le drame ! Ils durent sacrifier des êtres humains, par tirage au sort. Et, cela finit par tomber sur la fille unique du roi. Malgré l'immense tristesse et la réticence du roi, cette fois-ci, c’était bien sa fille qui devait être donné en guise de rançon pour calmer le monstre.
Le roi bénit sa fille et lui fit revêtir sa robe de mariée. Ensuite, il livra la princesse au dragon. Ce dernier s’apprêta à la dévorer.
B. Le combat
Mais, Saint-Georges arriva sur le lieux par hasard. Lorsqu'il aperçu la jeune princesse, il lui demanda ce qu'elle faisait là. Elle lui répondit de s'en aller, au risque de périr lui aussi. Saint-Georges lui rétorqua qu'au nom de Jésus Christ, il aller la sauver.
Voici la bataille, décrite par De Voragine :
"Alors qu'ils parlaient ensemble, le Dragon apparut et courut vers eux. St. Georges était sur son cheval blanc. Il sortit son épée et le para du signe de la croix. Il chevaucha avec force contre le dragon qui venait vers lui, et le frappa de sa lance. Il le blessa gravement et le jeta à terre. Et après cela, il dit à la servante Donne-moi ta ceinture, attache-la au cou du dragon et n'aie pas peur. Quand elle eut fait cela, le dragon la suivit comme une bête douce et débonnaire".
Splendide toile du musée de l'Ermitage : Saint-Georges et le Dragon / Raphaël (1506)
C. La conversion du roi et de son peuple au Christianisme
Saint-Georges a ensuite trimbalé le Dragon jusqu'à Silène. Mais, avant d’exécuter le Dragon, il demanda au roi et à son peuple de se convertir à la fois chrétienne.
Ces derniers furent baptisés (un total de 15 000 hommes. Et il n'est même pas indiqué le nombre de femmes et d'enfants). De plus, une église fut édifiée en hommage à Marie (mère de Jésus) et Saint-Georges, à l'endroit où le dragon fut tué. Dans celle-ci ruisselle toujours de nos jours une fontaine d'eau vive, guérissant les malades.
Le roi a même proposer à Saint-Georges autant d'argent qu'il le désirerait. Mais, ce dernier n'accepta pas cette offre. Il voulut plutôt que cet argent soit reversé aux pauvres, au nom de l'amour de Dieu.
Il fit 4 requêtes au roi :
- qu'il se "charge" d'entretenir les églises,
- qu'il honore les prêtres,
- qu'il les écoutes avec attention,
- qu'il ait pitié des plus démunis.
Saint-Georges coupa donc la tête du dragon. Pour extraire le corps de la cité, cela a nécessité 4 charrettes à bœufs !
Le cavalier Saint George
3. Le mythe à travers l'histoire
Les exploits militaires de Saint-Georges ont fait de lui un chevalier très réputé dans l'Europe Médiévale, surtout après les croisades. On note par exemple que, durant la première croisade, une apparition de Saint-Georges aurait apporté de l'aide aux croisé lors de leur siège triomphant contre Antioche, en 1098.
Une autre légende raconte que le fameux roi anglais Richard Cœur de Lion ait eu une vision de Saint-Georges lors de son siège d'Acre (de 1189 à 1191). Le roi a ensuite rebattit une église en hommage à Saint-Georges, à Lydda. Il a également adopté son symbole (croix rouge sur fond blanc), pour l’Angleterre. Cela dit, ce récit à été démentis dans les années 90.
D'abord limitée au cadre courtois de la romance chevaleresque, la légende a été popularisée au XIIIe siècle et est devenue un sujet littéraire et pictural de prédilection, à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance.
Elle est devenue partie intégrante des traditions chrétiennes relatives à Saint-Georges, tant dans la tradition orientale qu'occidentale.
Par ailleurs, certains avancent que ce mythe aurait été inspiré de la légende de Persée et de Thésée.
Merveilleuse toile : Richard Cœur de Lion
4. Les représentations artistiques
De nombreuses iconographies de la fameuse histoire de Saint-Georges et du dragon ont été effectué au cour de l'histoire. Différentes civilisations s'y sont adonnée. Voici un exemple pour chacune d'entre elle (sachant qu'un nombre incalculable ont été réalisés ...).
De formidables libres ont été écris à propos de ce mythe, parmi lesquels on peut citer : Saint Georges et le Dragon : Une légende dorée.
A. Géorgie Médiévale
Iconographie de Saint-Georges, dans l'art Géorgien, datant du 10ème Siècle
B. Empire Byzantin
Art Byzantin de Saint-Georges, datant du 12ème Siècle
C. Grèce Médiévale
Iconographie Grecque de Saint-Georges, datant du 15ème Siècle
D. Europe de l'ouest Médiévale
Iconographie d'Europe de l'ouest, de Saint-Georges, datant du 15ème Siècle
E. Russie Médiévale
Iconographie d'art Russe de Saint-Georges, datant du 15ème Siècle
F. Renaissance Européenne
Iconographie de la Renaissance Européenne, représentant Saint-George, datant du 16ème Siècle
5. La Chevalerie n'est jamais finie !
Nous espérons que la fabuleuse histoire de Saint-Georges et du Dragon t'a hautement intéressé.
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